Mise en œuvre de l’Isolation Thermique par l’Intérieur
Les procédés de mise en œuvre de l’isolation thermique par l’intérieur (ITI) varient en fonction des caractéristiques du bâtiment et du type de matériau isolant choisi. L’objectif est d‘optimiser la performance énergétique du bâtiment tout en respectant ses contraintes architecturales. Voici un aperçu des matériaux les plus fréquemment utilisés pour l’ITI et des techniques de mise en œuvre associées.
Matériaux isolants pour l'ITI
La laine de verre
La laine de verre est l’un des matériaux isolants les plus répandus, apprécié pour son excellent rapport qualité-prix. Elle offre une bonne résistance thermique et acoustique, est facile à installer et est disponible en rouleaux ou en panneaux. La laine de verre est généralement utilisée dans les espaces nécessitant une forte isolation, comme les combles ou les murs périphériques.
La laine de roche
Semblable à la laine de verre en termes d’application, la laine de roche présente l’avantage supplémentaire d’être incombustible, ce qui en fait un choix privilégié pour les exigences de sécurité incendie. Elle offre également une bonne isolation acoustique et est résistante à l’humidité, ce qui la rend adaptée aux environnements sujets à des conditions humides.
Le polystyrène expansé (PSE)
Le polystyrène expansé est léger, économique et possède une résistance thermique intéressante pour son épaisseur. Il est souvent utilisé sous forme de panneaux rigides, ce qui le rend facile à découper et à installer. Le PSE est particulièrement adapté pour l’isolation des sols, des murs intérieurs et des plafonds.
Les panneaux de fibre de bois
Les panneaux de fibre de bois sont appréciés pour leurs propriétés d’isolation thermique et leur capacité à réguler naturellement l’humidité intérieure. Ce matériau écologique permet de créer un environnement intérieur sain et est idéal pour les personnes souhaitant utiliser des matériaux durables et renouvelables.
Techniques de mise en œuvre de l'ITI
Le doublage collé
Cette technique consiste à coller directement sur le mur existant des panneaux composites, constitués d’un matériau isolant (comme la laine de verre ou de roche) et d’une plaque de plâtre. Le doublage collé est rapide à installer et permet de ne pas réduire significativement l’espace intérieur.
La contre-cloison maçonnée
La contre-cloison maçonnée implique la construction d’une cloison en brique ou en carreau de plâtre à une certaine distance du mur existant, laissant un espace dans lequel l’isolant est inséré. Cette méthode est particulièrement adaptée aux rénovations lourdes et offre une excellente isolation thermique et acoustique.
Le système sur ossature métallique
Cette technique utilise une ossature métallique fixée au mur, sur laquelle sont montés les matériaux isolants et les plaques de plâtre. Elle permet une grande flexibilité dans le choix de l’isolant et est idéale pour intégrer des installations électriques ou de plomberie. C’est une solution polyvalente adaptée à de nombreuses configurations de murs.
Chacune de ces méthodes a ses propres avantages et peut être choisie en fonction des spécificités du projet, du budget disponible et des performances d’isolation souhaitées. Il est essentiel de prendre en compte la perméabilité à la vapeur d’eau des matériaux utilisés pour éviter les problèmes d’humidité et assurer la durabilité de l’isolation.
Quelle épaisseur d’isolant en ITI ?
L’épaisseur de l’isolant est un critère crucial pour assurer une bonne efficacité énergétique lors de la mise en œuvre de l’isolation thermique par l’intérieur (ITI). Cette épaisseur dépend de plusieurs facteurs, notamment le type de matériau utilisé, les caractéristiques thermiques de l’habitat, et les exigences réglementaires en vigueur. Voici un aperçu des épaisseurs d’isolant disponibles sur le marché et des recommandations pour une efficacité énergétique optimale.
Épaisseurs disponibles sur le marché
Les matériaux isolants sont proposés dans une large gamme d’épaisseurs, généralement de :
- 20 mm à plus de 300 mm pour les produits en rouleaux ou en panneaux, tels que la laine de verre, la laine de roche, ou les panneaux de polystyrène.
- Les isolants en vrac, comme la ouate de cellulose, peuvent être appliqués à différentes épaisseurs par soufflage, souvent entre 100 mm et 300 mm, en fonction de l'espace disponible et des performances d'isolation souhaitées.
Recommandations pour une bonne efficacité énergétique
Les recommandations d’épaisseur pour une isolation efficace varient selon les régions climatiques, les spécificités du bâtiment, et les réglementations locales. Cependant, des directives générales peuvent être fournies en se basant sur les normes en vigueur telles que la RE 2020 (Réglementation Environnementale 2020) en France, ou des références similaires dans d’autres pays.
- Pour les murs : une épaisseur d'isolant de 120 mm à 160 mm est souvent recommandée pour des matériaux ayant une conductivité thermique moyenne (lambda) d'environ 0,035 W/(m·K). Pour des isolants à plus haute performance, une épaisseur de 100 mm peut suffire.
- Pour les toitures et combles : une épaisseur de 200 mm à 300 mm est généralement conseillée pour atteindre une bonne isolation thermique, compte tenu de la grande déperdition de chaleur par ces surfaces.
- Pour les planchers : une épaisseur d'environ 100 mm à 120 mm est souvent recommandée pour une isolation efficace du sol.
Il est important de noter que plus l’épaisseur de l’isolant est grande, meilleure sera l’isolation thermique. Toutefois, l’augmentation de l’épaisseur doit être évaluée en fonction du coût, de l’espace disponible, et de l’impact sur la surface habitable.
Pour déterminer l’épaisseur d’isolant la plus adaptée à votre projet, il est recommandé de consulter un professionnel. Celui-ci prendra en compte les spécificités de votre bâtiment, les exigences réglementaires, ainsi que les objectifs de performance énergétique pour proposer une solution d’isolation optimisée.